L’approche interculturelle et la prise en compte des interactions en FOS

Une centration sur les interactions et le recours à une démarche interculturelle dans l’enseignement des langues étrangères sont désormais couramment invoqués pour la conception de modules de formation et méthodes de langues. Cependant, la démarche interculturelle est souvent entendue comme la seule prise en compte de comparaisons culturelles et les interactions sont souvent réduites aux interactions duelles. En français général, la mise en œuvre d’une démarche interculturelle plus aboutie et le travail langagier à partir de l’analyse et de la pratique d’interactions verbales, exigent compétence d’analyse et créativité de la part des formateurs. En FOS, il s’agit, par surcroît, d’intégrer des contraintes temporelles liées à la durée limitée des stages intensifs et à la disponibilité, souvent réduite, des publics concernés.

 

Nous proposons de nous arrêter, dans notre exposé, à quelques caractéristiques marquantes de la démarche interculturelle et à des traits saillants des interactions, susceptibles d’être utiles à un enseignement du français à des publics professionnels.

 

 Quelle que soit l’extension donnée à l’appellation FOS (appellation que nous examinerons dans l’atelier qui suivra), la nécessaire prise en compte du contexte professionnel conduit d’une part à se pencher, dans une perspective interculturelle, sur la « logique d’exercice des professions », à un niveau national (Iribarne), ou local (Mourlhon-Dallies) , à réfléchir aux notions de « nœuds de variation potentiels dans les gestes et discours professionnels » (Mourlhon-Dallies), de « zones de perméabilité et de résistance culturelle » (Zarate). D’autre part, elle conduit à d’interroger sur les types d’interactions (verbales ou non, duelles ou polylogales) à  prendre en compte pour la constitution de corpus-ressources ou à générer en situation de formation.

 

Porto/Lisbonne 2018 - Catherine Carlo